Luc Eckenfelder, nouveau Directeur Général d’Initial

INTERVIEW

Luc Eckenfelder nous expose sa vision de son poste et des challenges qui se présentent à lui.

Depuis le 1er avril, Luc Eckenfelder, précédemment Directeur en charge de la stratégie et du développement a pris officiellement la direction générale d’Initial.

Il vient ainsi renforcer l’équipe d’Initial et sera toujours au côté des 100 collaborateurs et d’Alain Berthet et de Bertand Besnier, co-fondateurs et Directeurs Généraux de la société.

Crédit Photo : Art Prism

Pourquoi avoir choisi de rejoindre Initial ?

Dès mon arrivée chez Prodways Group, j’ai apprécié immédiatement chez Initial le sens du service aux clients, le très fort esprit entrepreneurial et le profond respect des équipes. Puis après le lancement de Prodways RAF (technologie de fabrication de grandes pièces métalliques en Titane) et la reprise de la direction de ScientiFeet, notre filiale de semelles orthopédiques, les 3 fondateurs d’Initial m’ont proposé de les rejoindre. Qu’il s’agisse d’un projet à 60€ ou 100 000€, notre défi est de conseiller les industriels que nous accompagnons .

Depuis mars par exemple, nous avons fait le choix de maintenir l’activité en imposant tout de suite des mesures sanitaires qui ont permis de protéger nos salariés. Cela a été particulièrement efficace, puisque nous n’avons eu à déplorer aucun cas de contamination à la COVID19 et nous avons permis à nos clients d’avancer dans leurs projets. J’en profite pour remercier clients et collaborateurs pour leur engagement et confiance dans cette période inédite.

Pouvez-vous nous éclairer sur votre parcours ?

J’ai un parcours industriel depuis de nombreuses années. Je suis passé par une formation d’ingénieur avant d’intégrer le cabinet A.T. Kearney en qualité de consultant en stratégie sur des sujets de stratégie industrielle essentiellement. Après un aller-retour dans la gestion opérationnelle d’une Business Unit de 40 personnes pendant 3 ans puis à nouveau du conseil, j’ai rejoint Prodways Group en janvier 2017 pour monter l’activité de conseil.

Initial est donc en totale adéquation avec votre vision de l’industrie ?

Personnellement, je suis intimement convaincu que l’industrie et la production devraient être beaucoup plus au cœur de nos préoccupations politiques. D’abord au travers de mon expérience de conseil, où j’ai œuvré à maintenir une activité productive en Europe de l’Ouest en ayant toujours des plans ambitieux de croissance ou de performance, mais également, du fait de mes origines alsaciennes où l’industrie est sur-représentée par rapport à la moyenne nationale. Je suis convaincu que nous devons conserver en France une plus grande partie de la valeur ajoutée de ce que nous consommons, et que nous puissions mobiliser nos talents techniques.

Je retrouve tout à fait cette ambition au sein d’Initial, où nous avons pour mission d’accompagner les industriels dans l’innovation, que ce soit en accélérant leur processus de développement ou en inventant les produits de demain grâces aux nouvelles technologies. Innover, concevoir, prototyper, produire en France, telles sont les valeurs d’Initial.

Nous croyons dans les chaines courtes, et continuerons de maitriser en interne les services que nous proposons, notre part de sous-traitance représentant moins de 5% de notre Chiffre d’Affaires. Depuis peu ce message semble être redevenu d’actualité, espérons que les bonnes intentions deviennent concrètes.

Des challenges en perspective pour les mois à venir !

Des challenges, nous en avons tous les jours : nous produisons chaque jour plus de 1000 pièces différentes, chacune étant au cœur des préoccupations de nos clients car il s’agit du prototype qui fera l’avenir de la société. La gestion de la crise sanitaire a été un premier défi, mais tout en restant réaliste, je préfère rester confiant dans l’avenir. Nous maitrisons depuis 25 ans une technologie qui a encore beaucoup de potentiel et en tant que chef d’entreprise, c’est de notre devoir d’être ambitieux.

Nous continuons donc d’avancer sur les projets engagés avant la crise, la R&D sur notre projet de 3D Molding, la digitalisation d’une partie des interactions clients et le déménagement. Le 3DMolding est une vraie réponse aux enjeux des industriels qui ont besoin de pièces plastiques aux caractéristiques mécaniques et thermiques exigeantes et pour lesquels l’impression 3D ne répond que de façon imparfaite. Nous travaillons sur ce sujet avec de grands noms de l’industrie française depuis 2 ans et je souhaite que ce soit aussi l’occasion de redonner ses lettres de noblesse à l’injection en France qui subit une concurrence forte de la Chine.

En parallèle, au travers de notre changement d’ERP et de notre solution de commande en ligne, nous souhaitons être les premiers à proposer une traçabilité complète de notre production. Nos 20 chargés de projets clients vont conserver un rôle de conseil évidemment, mais demain, en commandant vos pièces chez Initial, vous aurez la même transparence qu’en vous rendant à votre atelier ou que vous commandiez un bien de consommation en ligne.

Enfin, notre nouveau bâtiment, projet dont j’assure le suivi depuis près de 2 ans et qui va se concrétiser dans les mois à venir. C’est une marque de confiance en l’avenir de Prodways Group qui y investit. Nous espérons qu’après cette crise sanitaire, nous aurons l’occasion de vous y accueillir pour travailler ensemble, réfléchir à vos projets.

De notre capacité à être innovant ensemble peut dépendre vos succès à venir, nous sommes et restons à vos côtés dans la continuité de ce qu’est Initial depuis 30 ans.